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Edito du 26 mars 2020
​"On se souviendra..."

​Antony, le 26 mars 2020
 
« On se souviendra… »
 
J’ai fait partie des député(e)s qui ont approuvé la mise en place d’un « Etat d’urgence sanitaire » afin de donner au gouvernement les moyens de lutter contre le Covid-19, un virus inconnu à ce jour. Cette nouvelle épidémie se répand dans le monde entier et nécessite de remettre en cause ou de limiter momentanément des droits fondamentaux et chèrement acquis comme la liberté de circulation, de réunion et d’entreprendre.
 
Mais j’ai aussi fait partie de celles et de ceux, qui ont tenu à maintenir un véritable équilibre entre permettre à l’Etat de prendre dans un délai le plus rapide possible les décisions qui s’imposent face à l’urgence sanitaire, économique et sociale et ne pas mettre notre démocratie entre parenthèses.

Donner au gouvernement les moyens de protéger chacune et chacun d’entre nous, dans ce que nous sommes dans  toutes nos dimensions,  dans une situation d’urgence absolue.
Rester vigilant sur les choix qui seront faits pour gérer la crise et ses conséquences devient majeur.
 
Cela s’est traduit par les combats transpartisans  que nous avons menés au Sénat comme à l’Assemblée pour veiller à « proportionner » les pouvoirs effectivement « exorbitants » que nous avons acceptés de confier au gouvernement en abandonnant des pans entiers de nos prérogatives.
 
Cette volonté de mettre en place des outils proportionnés ne traduit ni une posture « anachronique » ni une volonté d’entraver l’action du gouvernement pour lutter contre les conséquences de l’expansion du Covid-19.
 
En effet elle pourrait paraître « anachronique » au moment où nombreuses et nombreux sont ceux qui sont prêts à nous expliquer que les régimes autoritaires sont mieux à même de lutter contre le Coronavirus.
Certains oublient cependant un peu vite que ces régimes ont d’abord tenté de manipuler les chiffres, de faire taire les lanceurs d’alerte, comme en témoigne le difficile combat de ce jeune médecin chinois de 37 ans, Li Wenliang ; combat immortalisé paradoxalement par sa propre mort. Ou encore comme en témoigne le combat de la médecine chinoise dont on ne sait pas réellement ce qu’elle est devenue.
 
C’est bien ce retard à vouloir accepter la réalité qui a provoqué la flambée du coronavirus dans la région de Wuhan.
 
Non il n’y a pas eu transparence et oui la Chine était en situation de mieux affronter la situation en termes d’équipements mais uniquement parce que nous avions fait pour le choix de notre propre affaiblissement en transférant volontairement une partie de notre puissance à la Chine.
 
C’est la triste réalité et chacun en est comptable à un titre ou à un autre. Certaines et certains plus que d’autres.
 
Les choix d’investir dans la santé, dans les moyens humains et matériels et dans la technologie ont été faits par des pays tout à fait démocratiques qui traversent cette crise sans avoir besoin d’afficher la moindre posture martiale.

C’est le cas de l’Allemagne, des Pays Bas, des pays du Nord de l’Europe et de certains pays de l’Est de l’Europe, bref de certains de ces pays à qui nous donnons systématiquement des leçons et dont nous stigmatisons l’égoïsme sous prétexte qu’ils n’ont pas la même conception que nous de la construction d’une Europe plus forte.
 
En votant ces lois d’urgence, il s’agissait tout simplement d’être pleinement responsable et  de mettre en place des mécanismes pour continuer à exercer notre activité de contrôle, dimension essentielle du rôle du Parlement.
Il s’agissait également à mes yeux d’aller plus loin encore, de proposer de renforcer la capacité du Parlement  à coopérer dans la prise de décision, y compris en situation d’urgence.
 
J’ai été amenée à faire des propositions concrètes en ce sens.
 
En effet une fois l’Etat d’urgence sanitaire adopté, le gouvernement n’a plus à nous demander notre avis. Il n’a plus comme unique obligation que de nous informer des décisions prises et à revenir dans deux mois devant nous pour demander  une prorogation de l’état d’urgence sanitaire puis ensuite….dans un an.
 
Le Président de la République et le gouvernement sont donc maintenant seuls aux commandes opérationnelles pour gérer l’état d’urgence sanitaire à travers ordonnances et décrets. 
Sans oublier bien sûr le rôle essentiel que jouent l’ensemble des collectivités locales au niveau de responsabilité qui sont les leurs.
C’est le renforcement de leur rôle qu’il conviendra par ailleurs de réinterroger à la « sortie » de la crise.
 
Pourquoi cette coopération est-elle vitale ?
 
Première raison essentielle : 
Dans cette épreuve que nous affrontons toutes et tous, en tant que député(e)s, nous nous devons  « de ne pas abandonner notre  poste ». Nous avons le devoir de  continuer à représenter les français et à relayer toutes les voix qui se font entendre sur le terrain. A faire remonter toutes les préoccupations et tout autant les solutions produites par l’intelligence collective.

C’est pour cela que nous avons été élu(e)s et cette fonction doit rester impérativement la nôtre par tous les temps. Elle doit même se réinventer et s’imposer.

Vous ne nous pardonneriez pas de ne pas le faire et vous auriez raison.
 
La deuxième raison est tout aussi essentielle :
 
Le gouvernement a-t-il toujours pris les bonnes décisions en fonction des informations qu’il détenait ? Nous a-t-il toujours informés de la réalité de la situation ? A-t-il toujours écouté les voix et les remontées de ceux qui chaque jour se battaient sur le terrain ? A-t-il donné à toutes et à tous les moyens de « faire la guerre » et de se protéger ?
Ces interrogations, nous savons au fond de nous qu’elles sont toutes plus que légitimes.
Quoique l’on en pense, elles doivent pouvoir s’exprimer dès aujourd’hui.
Et elles doivent être relayées.
Elles le sont dans la presse, sur les réseaux sociaux, elles doivent pouvoir l’être au Parlement.
 
Mettre la lumière sous le boisseau serait le pire des choix.
Ce n’est pas la vérité qui crée les situations anxiogènes c’est bien la dissimulation de cette dernière.
C’est la transparence et la clarté qui créent la confiance.
 
Des voix s’élèvent, des pressions s’exercent : pas de polémique. La gravité de la situation n’autorise pas les remises en causes quelles qu’elles soient. Il faut se serrer les coudes. On verra après.
On lit dans la presse sous la plume de certains journalistes : « Malheur à celui qui ne soutient pas l’exécutif dans ces heures sombres » !
 
Nous devons donner les moyens à l’exécutif d’agir, personne ne le conteste. Mais notre devoir, premier c’est de protéger les français : leur santé, leurs conditions de vie et leur avenir et donc d’interroger les décisions prises.
Nous devons montrer l’exemple dans tous nos gestes du quotidien et nous ne pouvons pas abandonner la raison d’être de notre mandat.
Nous ne pouvons pas faire partie de ceux qui diront : « Nous savions mais nous n’avons rien dit, nous savions mais nous n’avons rien fait ».
 
Nous sommes, là où nous sommes, du fait de ce que nous sommes, des lanceurs d’alertes, des facilitateurs,  des coordinateurs, et ceux qui doivent tout faire pour peser sur les décisions.
 
Si nous sommes honnêtes, nous savons toutes et tous que c’est systématiquement sous la pression que la majorité a accepté de changer ses décisions ou son comportement.
Et c’est bien parce que l’heure est grave que nous ne devons pas l’oublier.
 
L’Etat d’urgence sanitaire ne donne pas, par un coup de baguette magique, l’omniscience à ceux qui nous dirigent. Celles et ceux qui ont pu se tromper hier, peuvent se tromper aujourd’hui et  peuvent se tromper demain.
C’est donc bien ensemble que nous éviterons certainement de faire de graves erreurs ou d’oublier des personnes au bord de la route.
 
Il ne faut plus jamais revivre ce jeudi 12 mars où la décision a été prise de ne pas reporter les élections municipales quoi qu’il en coûtait de le faire. Aucune base scientifique ne pouvait  justifier une décision qui restait de nature « politique ». Aucune base scientifique ne pouvait  résister au simple bon sens et à celui de la conscience sur lequel nos dirigeants ont l’obligation absolue de se reposer en temps de crise.
 
Certaines et certains diront, « c’est facile de le dire après », surtout celles et ceux qui n’y avait pas songé d’ailleurs. Si je tiens à le dire, c’est ce que j’ai fait partie de ceux qui l’ont demandé expressément, qui ont supplié de le faire, cela avant l’intervention du Président de la République de ce  fameux jeudi 12 mars.
 
Combien de personnalités politiques représentatives l’ont-elles  fait ?

Car si les voix étaient nombreuses le samedi 14 veille du scrutin, à le demander, peu de voix se sont élevées le 12 mars. 
 
Et le 15 mars, alors que le contexte « politique » permettait alors de le faire, la décision a été prise au plus haut niveau, en conscience,  après avoir décidé la fermeture des cafés et des restaurants, de maintenir les élections ; interdire aux autres ce que l’on s’autorisait pour soi-même. Est-ce « pardonnable » ou est-ce un acte qui sonnera comme déterminant à l’heure où l’on évaluera les décisions prises. Le mot « pardonnable ou pas » est fort ; mais à mes yeux, il est juste dans un monde à venir où l’esprit de responsabilité devrait redevenir ce qu’il n’aurait jamais dû  être, une priorité absolue de la part des dirigeants.
 
J’ai fait partie de ceux qui ont ensuite déploré le maintien des élections dès le soir de l’intervention du Président de la République le 12 mars et de ceux qui ne sont donc, en conséquence, pas aller voter. Une décision très difficile à prendre lorsque voter a toujours représenté un acte de liberté majeur. Que voter pour élire sa maire ou son maire est un acte essentiel.  Il fallait « s’obliger » à ne pas le faire.
 
 
Le Président a déclaré : « Je félicite ceux qui avaient vu les éléments de la crise avant qu’elle ne survienne ». Terrible aveu.
 
Le 12 mars tous les éléments pour prendre la décision d’annuler les élections étaient réunis. Les responsables politiques en vue, ceux qui prennent les décisions pour les autres, ont soit choisi de ne pas les voir, soit n’ont pas voulu les voir, soit n’ont même pas cherché à les voir. Et c’est le plus grand mal.
 
C’est  tout « bêtement » parce que le pouls du terrain n’a pas été pris, que les bonnes décisions n’ont pas été prises.
Ils étaient nombreux les soignants et les praticiens sur le terrain, depuis des semaines dans les hôpitaux, conscients que la vague allait arriver, que des soignants mal protégés étaient déjà contaminés, à demander et l’annulation des élections et le confinement.
 
 
Comment relayer alors les voix du terrain dans des hôpitaux dont la direction est confiée à des « administratifs » ? Que vaut un conseil scientifique dont on instrumentalise politiquement  les « conseils » ?
 Cela aboutit à des décisions « intellectuellement cohérentes » : « aller voter » nous a-t-on répété est « sans danger si les mesures barrières sont mises en place ».
Mais cette affirmation était en décalage total avec la réalité : pas suffisamment de matériels de protection, pas suffisamment de pratique de telles méthodes. Sans parler des membres des bureaux de vote et des assesseurs en milieu confiné, des trois dernières semaines de campagne où se brassaient les populations.
Enfin sans parler des injonctions contradictoires :
 
"C'est pourquoi je demande ce soir à toutes les personnes âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester autant que possible à leur domicile. Elles pourront, bien sûr, sortir de chez elles pour faire leurs courses, pour s'aérer, mais elles doivent limiter leurs contacts au maximum. Dans ce contexte, j'ai interrogé les scientifiques sur nos élections municipales, dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils considèrent que rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus vulnérables, se rendent aux urnes. "
Extrait de l’allocution du Président de la République du 12 mars 2020
 
Il fallait s’extirper de la logique purement électorale et de la logique purement technocratique.
 
Je sais déjà que l’on va me répondre, cela ne sert à rien d’ « avoir eu raison »  puisque cela n’a rien changé.  Et je ne peux que reconnaître et avouer  mon impuissance d’alors.
 
Mais c’est bien pour cette raison là aussi que je choisis aujourd’hui de ne plus me taire publiquement. Car c’est bien aussi parce que nous n’avons pas été assez nombreux à le demander, à l’exiger publiquement, à supplier, que cette décision de simple bon sens n’a tout simplement pas été prise.  C’est bien parce que l’esprit de résistance a manqué.
 
 
Ce premier tour est derrière nous et il y aura un temps où il faudra rendre compte de tout cela.
 Il nous faut maintenant affronter le présent et le futur proche. Mais si je tiens à rappeler dès maintenant le passé proche c’est pour une seule raison :
 
Nous devons rester vigilants et tout faire pour empêcher les erreurs du passé.
 
C’est bien l’ensemble des interrogations des français qui ont permis de lever le voile sur la pénurie de matériels : les tests, les masques,  les solutions hydro-alcooliques et sur les différentes stratégies.
 
La décision de ne pas annuler les élections le jeudi 12 mars  et celle de porter un masque FFP2 en annonçant le lancement d’une opération militaire intitulée « Résilience », le mercredi 25 mars, feront partie à mes yeux des actes les plus hors sol et des images les plus choquantes illustrant la gestion de la crise.  Une décision et une image dont « se souviendront toutes celles et tous ceux que l’on a envoyé voter ou tenir les bureaux de vote, toutes celles et tous ceux qui ont été  envoyés au front pour soigner, protéger et travailler, sans protection et que l’annonce du déploiement du porte-hélicoptères amphibie  ne pouvait que laissés sidérés.
 
Toutes celles et ceux à qui l’on a dit qu’il manquait de « civisme ».
 
Conclusion …ce n’est donc pas le moment de renoncer à jouer notre rôle, et cela quoi qu’il nous en coûte.
 
Frédérique Dumas
 
 
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